Pyrénées Orientales le Prieuré de Serrabone Bonne Montagne
Le prieuré de Serrabona, fondé au début du XIe siècle, est situé dans le département français des Pyrénées-Orientales en région Occitanie, à une trentaine de kilomètres de Perpignan, dans le massif des Aspres sur les contreforts orientaux du massif du Canigou.
Il est situé à proximité des gorges du Boulès, et demeure encore aujourd'hui d'accès difficile.
Il est surtout connu pour sa tribune en marbre, datée du XIIe siècle.
En 1082, les seigneurs locaux installent une communauté de chanoines augustins à Serrabona. Ces religieux vivent ensemble à l'instar des moines mais assurent aussi le service paroissial comme un curé de village. Au XIIe siècle, ils construisent un cloître, un réfectoire, un dortoir... Ils agrandissent l'église. Dans la nef, entièrement peinte, une somptueuse tribune-jubé sépare les chanoines des paroissiens. En 1151, le nouvel édifice est consacré en présence d'évêques et d'abbés.
En 1592, tous les prieurés augustins d'Espagne sont supprimés. Le prieuré et ses biens sont donnés au nouveau diocèse de Solsona, en Catalogne, qui le conserve jusqu'en 1896. Cette décision est effective en 1612 à la mort de Jaume Serra, dernier prieur de Serrabona.
Le prieuré en ruines au XIXe siècle
En 1822, la commune de Serrabona, pauvre et dépeuplée, est supprimée. Bergers et troupeaux se réfugient occasionnellement dans le cloître ou l'église en partie ruinée. Remarqué par François Jaubert de Passa, sous-préfet, le prieuré est visité par Prosper Mérimée. En 1875, son classement parmi les premiers monuments historiques contribue à son sauvetage définitif. En 1968, la famille Jonquères d'Oriola, propriétaire, l'offre au Département des Pyrénées-Orientales qui l'ouvre au public.
Napoléon Bonaparte, l'histoire complete
Au commencement de ce siècle, la France était pour les nations un magnifique spectacle. Un homme la remplissait alors et la faisait si grande qu'elle remplissait l'Europe. Cet homme, sorti de l'ombre, était arrivé en peu d'années à la plus haute royauté qui jamais peut-être ait étonné l'histoire. Une révolution l'avait enfanté, un peuple l'avait choisi, un pape l'avait couronné. Chaque année, il reculait les frontières de son Empire... Il avait effacé les Alpes comme Charlemagne et les Pyrénées comme Louis XIV ; il avait construit son État au centre de l'Europe comme une citadelle, lui donnant pour bastions et pour ouvrages avancés dix monarchies qu'il avait fait entrer à la fois dans son Empire et dans sa famille. Tout dans cet homme était démesuré et splendide. Il était au-dessus de l'Europe comme une vision extraordinaire.