Maison Ecole du Grand Meaulnes
Découverte du Berry
Visite de la Maison Ecole du Grand Meaulnes d'Epineuil le Fleuriel
La maison école est le cadre du roman Le Grand Meaulnes d'Alain Fournier
Son père dirigeait le cours supérieur et le cours moyen, sa mère faisait la petite classe.
Visite de la Maison Ecole du Grand Meaulnes par Monsieur Henri Lullier, halte à la cuisine.
Monsieur Henri Lullier dans un extrait d'un film de Patrice Delabre sur les visites de l'école qu'il faisait en compagnie de Madame Andrée Lullier. Cet extrait est celui du passage dans la cuisine.
Maison-École du Grand Meaulnes
Jeudi 16 novembre, des classes de 3e du Collège Sainte-Marie de Bourges ont visité la Maison-École du Grand Meaulnes (Épineuil le Fleuriel) consacrée à l'œuvre d'Alain-Fournier.
© CDI du Collège Sainte-Marie (Bourges)
Sur les pas d'un ecrivain ALAIN-FOURNIER, auteur du Grand Meaulnes
C'est en 1891, à l'âge de 5 ans que le jeune Henri Alban Fournier, s'installe dans l'école d'Epineuil-le-Fleuriel, un village situé aux confins du Cher et de l'Allier. Toute son enfance s'y déroule et sa scolarité se fait dans la classe de son père. Bien des années plus tard, en 1913, devenu Alain-Fournier, il situera dans cette maison-école le point de départ de son célèbre et unique roman, « Le grand Meaulnes ».
Nuit des Musées 17/05/2008 à la Maison Ecole du Grand Meaulnes d'Epineuil le Fleuriel dans le Cher
Le grand Meaulnes, Alain-Fournier, Chapitre I
Lu par Michel Garçon, professeur de phonétique à Paris et par Skype
Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189...
Je continue à dire chez nous, bien que la maison ne nous appartienne plus. Nous avons quitté le pays
depuis bientôt quinze ans et nous n'y reviendrons certainement jamais.
Nous habitions les bâtiments du Cour Supérieur de Sainte-Agathe. Mon père, que j'appelais M.
Seurel, comme les autres élèves, y dirigeait à la fois le Cours supérieur, où l'on préparait le brevet
d'instituteur, et le Cours moyen. Ma mère faisait la petite classe.
Une longe maison rouge, avec cinq portes vitrées, sous des vignes vierges, à l'extrémité du bourg; une
cour immense avec préaux et buanderie, qui ouvrait en avant sur le village par un grand portail; sur le
côté nord, la route où donnait une petite grille et qui menait vers La Gare, à trois kilomètres; au sud et par
derrière, des champs, des jardins et des prés qui rejoignaient les faubourgs... tel est le plan sommaire de
cette demeure où s'écoulèrent les jours les plus tourmentés et les plus chers de ma vie - demeure d'où
partirent et où revinrent se briser, comme des vagues sur un rocher désert, nos aventures.
Le hasard des changements, une décision d'inspecteur ou de préfet nous avaient conduits là. Vers la fin
des vacances, il y a bien longtemps, une voiture de paysan, qui précédait notre ménage, nous avait
déposés, ma mère et moi, devant la petite grille rouillée. Des gamins qui volaient des pêches dans le
jarding s'étaient enfuis silencieusement par les trous de la haie... Ma mère, que nous appelions Millie, et
qui était bien la ménagère la plus méthodique que j'aie jamais connue, était entrée aussitôt dans les pièces
remplies de paille poussiéreuse, et tout de suite elle avait constaté avec désespoir, comma à chaque
déplacement, que nos meubles ne tiendraient jamais dans une maison si mal construite... Elle était
sortie pour me confier sa détresse. Tout en me parlant, elle avait essuyé doucement avec son mouchoir
ma figure d'enfant noircie par le voyage. Puis elle était rentrée faire le compte de toutes les ouvertures
qu'il allait falloir condamner pour rendre le logement habitable... Quant à moi, coiffé d'un grand chapeau
de paille à rubans, j'étais resté là, sur le gravier de cette cour étrangère, à attendre, à fureter petitement
autour du puits et sous le hangar.
C'est ainsi, du moins, que j'imagine aujourd'hui notre arrivée. Car aussitôt que je veux retrouver le
lointain souvenir de cette première soirée d'attente dans notre cour de Sainte-Agathe, déjà ce sont d'autres
attentes que je me rappelle; déjà, les deux mains appuyées aux barreaux du portail, je me vois épiant avec
anxiété quelqu'un qui va descendre la grand'rue. Et si j'essaie d'imaginer la première nuit que je dus
passer dans ma mansarde, au millieu des greniers du premier étage, déjà ce sont d'autres nuits que je me
rappelle; je ne suis plus seul dans cette chambre; une grande ombre inquiète et amie passe le long des
murs et se promène. Tout ce paysage paisible - l'école, le champ du père Martin, avec ses trois noyers, le
jardin dès quatre heures envahi chaque jour par des femmes en visite - est à jamais, dans ma mémoire,
agité, transformé par la présence de celui qui bouleversa toute notre adolescence et dont la fuite même ne
nous a pas laissé de repos...
1950 - 26 ANS - LE GRAND MEAULNES
Alain-Fournier a 26 ans lorsqu'il achève au début de l'année 1913, l'écriture du Grand Meaulnes, favori pour le Goncourt. Cette même année 1913, Marcel Proust publie à compte d'auteur chez Grasset, Du Côté de chez Swann, premier tome de la Recherche du Temps perdu.
37 ans plus tard, en 1950, André Beaurepaire a lui aussi 26 ans, lorsqu'il illustre de lithographies tirées chez Mourlot, l'unique roman d'Alain-Fournier… Né Henri-Alban Fournier, le 3 octobre 1886 à La Chapelle d'Angillon dans le Cher, entre Sologne et Sancerrois. Il suivra ensuite ses parents instituteurs à Epineuil-le-Fleuriel dans le sud du Berry.
En 1898, à 12 ans, il part poursuivre ses études à Paris, puis à Brest, mais c'est à Bourges qu'il passe le Baccalauréat. Il part ensuite à Sceaux au lycée Lakanal pour y préparer l'entrée à l'Ecole normale Supérieure. Il se lie d'une amitié profonde à Jacques Rivière qui épousera sa sœur Isabelle. Jacques Rivière, né le 15 juillet 1886 à Bordeaux était un homme de lettres français, directeur de La Nouvelle Revue française de 1919 jusqu'à sa mort le 14 février 1925 à Paris. Il échangea une abondante correspondance avec Alain-Fournier.
Le 1er juin 1905, survient un événement qui marque toute la vie ainsi que l'oeuvre d'Alain-Fournier. Ce jour-là, il rencontre une jeune fille, Yvonne de Quiévrecourt, à la sortie du Salon de la Nationale au Grand Palais. Frappé par sa grande beauté, il la suit le long du Cours la reine, puis sur un bateau mouche jusque devant sa maison, boulevard Saint-Germain. Sur le bateau, il écrit fiévreusement sur un carnet les premières lignes qu'il transposera textuellement dans son récit de la rencontre avec Yvonne de Quiévrecourt devenue Yvonne de Galais dans le roman.
Les jours suivants, je suis revenu guetter, attendre sous ses fenêtres, raconte-t-il à sa soeur. (...) le samedi soir, veille de la Pentecôte, par une averse éclatante, habillée de noir, un livre à la main, elle a soulevé le rideau, et elle a souri de me retrouver-là. (...) Le lendemain matin, dimanche de la Pentecôte, je me suis mis en uniforme. Je ne veux pas lui mentir; elle doit savoir que je ne suis encore qu'un collégien.
Au début de l'année 1910, les parents d'Alain-Fournier s'installent au 2 rue Cassini à Paris XIVe, avec Isabelle et Jacques Rivière qui s'étaient mariés deux ans auparavant. Libéré de ses obligations militaires (qui l'ont conduit au grade de sous-lieutenant de réserve en 1909), Alain-Fournier devient chroniqueur littéraire à Paris-Journal en 1910 et compte parmi ses amis Charles Péguy et Marguerite Audoux. C'est à ce moment là, rue Cassini, qu'il entame l'œuvre littéraire de sa vie.
A 27 ans, il est mobilisé sur le front lorrain pendant la Grande Guerre, il meurt au combat le 22 septembre 1914 dans les Hauts de la Meuse. Enterré à la hâte par les allemands, dans une fosse commune avec ses vingt compagnons tués avec lui, son corps n’a été retrouvé qu’en 1992 et repose depuis dans la nécropole nationale de Saint-Remy-la-Calonne. Une poignée de terre de d'Epineuil a été déposée sur sa tombe.
Résumé du livre: Le roman retrace l'histoire d'Augustin Meaulnes 17 ans, racontée par son ancien camarade de classe, François Seurel, devenu son ami. François Seurel et Augustin Meaulnes sont tous deux écoliers dans un petit village de Sologne près de Vierzon. Lors d'une escapade, Augustin Meaulnes arrive par hasard dans un domaine mystérieux où se déroule une fête étrange et poétique, pleine d'enfants. Le château est bruissant de jeux, de danses et de mascarades. Meaulnes apprend que cette fête est donnée à l'occasion des noces de Frantz de Galais. Parmi les festivités, des promenades en barque sur un lac sont offertes aux convives ; Meaulnes y rencontre une jeune fille, Yvonne de Galais, dont il tombe instantanément amoureux. Il ne fait cependant que la croiser et n'a plus l'occasion de la revoir. La fiancée tant attendue s'est enfuie, le mariage n'a finalement pas lieu et la fête prend tristement fin.
Revenu à sa vie d'écolier, Meaulnes n'a plus qu'une idée en tête : retrouver le domaine mystérieux et la jeune femme qu'il aime. Ses recherches restent infructueuses. Il s'en va étudier à Paris. C'est par hasard que son ami Seurel, devenu instituteur, retrouve la piste de la jeune dame, Yvonne de Galais, la sœur de Frantz, dont le Grand Meaulnes est toujours amoureux...
Marqué par sa terre natale, une grande partie de cet ouvrage a pour théâtre le Berry. On retrouve sous des noms d'emprunt les villages qui ont marqués sa jeunesse. La Chapelle-d'Angillon où il est né, correspond à La Ferté d'Angillon, ou Epineuil-le-Fleuriel où il est scolarisé de 1891 à 1898, de 5 à 12 ans, devient Sainte-Agathe dans le roman. On observe également de nombreuses autres références au Berry, à la Sologne, aux villes de Bourges et Nançay.
Epineuil le Fleuriel
Visite de la Maison-école d'Alain-Fournier
Le Grand Meaulnes
Clémence playing as Yvonne in Le Grand Meaulnes
Centre de loisirs terres du grand meaulnes sur TF1
Reportage du journal de 13h de TF1 sur l'école du grand meaulnes à Epineuil le fleuriel avec les enfants de notre centre de loisirs au chatelet ( 18 )
Le grand Meaulnes/Alain-Fournier
Het schoolhuis/gemeentehuis waar de familie Fournier woonde en werkte en sfeerbeelden van de omgeving n.a.v. de tentoonstelling MEAULNES van Gerolf Van de Perre in het Kasteel van Gaasbeek van 08/09 tot 06/11/16, met dank aan Geert en Lut. Je hoort de Nocturnes van Chopin (Brigitte Engerer).
La Dictée du Certificat d'Etudes
Epreuve de la DICTEE lors de la session 2007 du Certificat d'Etudes de la Maison Ecole du Grand Meaulnes à Epineuil-le-Fleuriel, Cher
Le Grand Meaulnes
Un soir de novembre 1910, Monsieur et Madame Seurel, qui dirigent une paisible école de la campagne solognote, reçoivent un pensionnaire que sa mère accompagne, Augustin Meaulnes.
Le prestige naturel de ce grand adolescent lui vaut d'être bientôt connu de tous les élèves comme le Grand Meaulnes. Partageant la même chambre, le nouveau venu et François Seurel, fils des directeurs, se lient d'amitié, Augustin exerçant sur le sensible François une véritable fascination.
Le Grand Meaulnes - My Friend Meaulnes
Musical version of the classic novel by Alain-Founier
La bataille des Hauts de Meuse Septembre 1914
Conférence de Nicolas Czubak, enseignant détaché au Mémorial de Verdun, enregistrée à la Maison Ecole du Grand Meaulnes à Epineuil le Fleuriel dans le Cher
ALAIN FOURNIER ET SA MAISON
visite en Berry du cher
Centenaire du Grand Meaulnes - Alain FOURNIER - Bourbon TV
Reportage de Nordine MEGHASLI
la nuit des musées à Lourdes 2009
La Nuit des musées, sous égide du Ministère de la Culture et de la Communication, a ouvert ses portes pour la cinquième année consécutive, samedi 16 mai, proposant ainsi à tous les visiteurs des expériences uniques et des moments inoubliables.
Bigail's waltz composed by Philippe Thoizon
Extrait de la BO du film Les Fiancées de Sainte-Agathe écrit et réalisé par Alain Cancel, inspiré de la vie d'Alain-Fournier et du roman Le Grand Meaulnes. Site officiel : 14-18larmesbleuhorizon.com
Voeux Daniel Fourré
Voeux 2011 de Daniel Fourré, Conseiller général du Canton de Saulzais aux Epineuillois
NOTE : Le son est de mauvaise qualité; l'enregistrement ayant été réalisé avec un appareil photo