thailande : insectes contre la faim 2
La planète devra nourrir près de 10 milliards de personnes d ici 2050.
Tout le monde devra-t-il compter avec les insectes ?
Punaises, fourmis, abeilles et guêpes, sauterelles et criquets, teignes et papillons possèdent une valeur nutritive élevée.
Le constat est alarmant : selon son dernier rapport démographique, la FAO estimait en 2009 qu'il y aurait 2,3 milliards de bouches supplémentaires à nourrir d'ici quarante ans, ce qui représente une augmentation de la production alimentaire de 70% soit un milliard de tonnes de céréales et plus de 200 millions de tonnes de viande en plus chaque année.
Afin de remédier à d'évidentes lacunes alimentaires, de nombreuses solutions sont d'ores et déjà avancées.
Parmi elles , la consommation d'insectes.
Les insectes, un véritable concentré de protéines
Fourmis à grosses fesses ou aux champignons, sucettes au scorpion ou encore larves de bambous, il existerait environ 1400 espèces d insectes consommées à travers le monde ; notamment en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud où, pour près de 2,5 milliards de personnes, se nourrir d insectes fait partie intégrante du quotidien.
Inversement en Europe et en Amérique du Nord, cet acte « primitif et répugnant, contraire aux moeurs alimentaires », relève encore du tabou.
Pourtant, si l on en croit l entomologiste Bruno Comby, « la proximité métabolique de l homme avec les primates et la haute teneur en protéines des insectes militent en faveur de leur réhabilitation ».
En effet, ces derniers révèlent de véritables qualités nutritionnelles.
Les protéines constituent, par exemple, 57% du poids d un grillon jeune, 58% pour une sauterelle, 66% pour un ver de farine et 75% pour un ver à soie